1. |
INTRO
01:27
|
|||
2. |
LA MORT
03:14
|
|||
Personne ne l'aime,
mais tous la suivent,
son sillage, une trainée d'salive,
on y patauge, on dérape,
dupés par ses mirages,
jusqu'à ce qu'on déraille,
qu'elle nous fasse nous planter
dans l'virage.
On l'esquive si rarement,
certains s'lassent, abandonnent,
puis s'assomment sous médicaments.
On la fuit, on la donne
ou on la vend,
au final,
on s'laisse tous saigner sciemment.
Silence total instantanément,
ou douleur installée depuis
la naissance.
Visage pâle, signes avant-coureurs,
ou sale hasard.
Au p'tit bonheur pas d'chance !
Domicile cadenassé,
cellule matelassée,
billes mal placées.
Inutile.
Contre qui on croit qu'on s'protège, qu'on proteste ?
toute résistance est si grotesque.
J'sors plus de chez moi,
c't'ordure de mort, t'sais quoi squatte ma porte.
Des murs de peur immenses,
ces coups de pute déments,
frappent mes potes.
Des fois j'me sens étrange,
j'me détends plus,
j'la sens trop.
Elle a le sens du rythme,
tombent les cadavres
au son du macadam,
qu'les bouteilles vides percutent.
On est des pots de terre cuite,
si fragiles a la fin.
À trop faire le malin
maintenant j'ai peur de la suite.
J'ai ressenti l'abysse.
Jusque dans mes os.
Dans les yeux des autres
sur les boulevards sordides,
elle traîne.
Recherche l'amuse gueule.
Le vivant sur l'départ
pour le linceul express.
J'ai cette pression,
folie dépressive.
Elle est partout.
Présence agressive.
J'suis dans la merde
c'est pas une porte qui l’arrêtera.
J'ai croisé la mort
et elle vient pour moi.
Pourquoi ?
|
||||
3. |
J'APPUIERAIS MES COUPS
03:51
|
|||
Ça fait trop longtemps qu'j'étouffe ma haine sous une couche de cérumen.
Bouche mes oreilles
pour la maintenir en sommeil,
mais j'le sens,
l'odeur de sang la réveille,
elle réclame dans ma bouche
un bon goût d'chair humaine.
Sale humeur, ça s'annonce pas triste,
le jour ou d'muet
j'passerais cantatrice.
Un récital qui sonnera
comme un épitaphe,
tu n'veux pas l'voir mon vrai visage te conduira à l’hôpital
si j'le dévoile,
tu risques d'avoir des séquelles alors on s'calme.
J'coupe le fil d’Ariane.
Aller simple et sans détours entre ta tête et la croute terrestre,
j't'avoue qu't'es raide
si j'vais au bout d'mes rêves.
Pour ma rage,tolérance un étau.
Vas y teste le !
Mon point de non retour.
On marche entre primates.
Pas dit qu'on s'apprivoise.
Tes habitudes si basses,
j'en ai fait l'tour !
Tu me martèles des heures durant.
J'encaisse les coups,
toi qui me dis coupable
de tes tourments.
Ne vas pas dire que violence
ne me touche pas.
Elle se diffuse dans mes phalanges et te couchera,
t'es fou de croire,
Que j'vais rester stoïque!
Quel respect si t'es trop stupide ?
Pis ma patiente atteint
le seuil critique !
Je crains ce dur craquement.
Quand cédera ton crâne.
Quand j'appuierais mes coups
sur tes tempes crades.
4 du mat'
J'gratte sur des cahiers,
mon plan d'bataille.
J'travaille en horaires décalqués,
à préparer l'massacre.
Ça y est enfin,
passage à l'acte 1.
Le spectacle sera drôle,
t'as l'rôle du guignol en larmes.
Dans celui du gendarme
j'te présente mon poing.
Aller action,
fait une belle prestation
T'façon,
y aura qu'une représentation.
Choisir le relâchement.
Ouvrir les vannes.
Ca fait bien trop longtemps
que tu dérailles !
J'vais pas subir ta haine infiniment.
J'te trouve très chiant!
j'mets plus de gants !
Honnêtement,
j'ai plus l'temps.
Ma bienveillance s’affaisse,
t'en subiras les frais !
T'as trop souillé l'ambiance
faut que ça cesse !
T'as pas capté les signes ?
Je cherche le silence.
J'ai pour toi des frappes assassines.
|
||||
4. |
||||
Et j'me r'trouve dans ma bulle seul,
face à ces questions sur moi-même
sur ma vie sur les astuces que
j'emploie pour faire l'adulte. J'évalue mes lacunes
mets d'la glue sur mes craquelures, nettoie du mieux qu'je peux
les bavures du jour,
ya pu d'jeu, ya pu d'humour,
plus rien pour me distraire
plus rien pour me soustraire
du lourd poids d'ma place
dans c't'univers.
J'vois loin, trop loin,
et au final j'obtiens trop rien.
J'me perds dans des suppositions, des calculs indécis,
des réflexions aux allures imprécises qui m'cassent la tête faut qu'ça s'arrête,
car ça n'm'apaise pas
ça m'blesse grave,
j'en ai ma claque.
J'préfère encore replonger dans c'lac bordélique de sons en vrac,
de clic clic de tic tac,
de mimiques, de micmacs,
de rythmiques robotiques
criardes ou monotoniques,
qui parasitent nos cockpits.
Ici on s'noie dans l'bruit
car le calme ennuie,
on a peur du vide et du ralenti,
donc le silence on va l'remplir tant qu'il nous laissera pas tranquille.
Quand silence cesse y'a comme
un craquement dans mes lobes.
J'suis gravement blessé là,
laissez moi planer dans ma loge!
J'veux pas sortir,
monde trop bruyant.
Ca va sans dire.
Mentir sagement
j'crois qu'ça va se sentir.
Ca pique ces aigus de dérision,
je veux la paix.
Ni conviction, ni respect.
J'apprécie le calme,
la quiétude est un luxe.
Le monde moderne braille,
mais c'est un leurre,
une ruse.
Tu t'acclimates ,
t’aimes trop le bruit,
t'as la pression.
De ta pointeuse jusqu'à ta bière,
t'as l’addiction des lieux de nuit.
J'sais qu'on effrite nos vies.
A gros coup d'ondes de crise.
Tu crois que le bordel t'aide?
Tes neurones grillent.
Vos gargarismes, bruits hostiles,
me rendent barge!
J'ignore les lieux d'asile,
et prend le large
quand le silence vacille.
Un dernier mot,
signe d'adieu,
à ceux qui en disent pleins :
dans le vacarme des hommes
on ne pense rien.
Appel au vacarme,
on va finir par s'avoir à l'usure
on est plus loin du point d'rupture où on oubli ses états d'âmes.
Calmes, depuis trop longtemps.
On a zappé que sous les
faux semblants,
on garde nos âmes de fauves sanglants qui s'égosillent.
Que des griffes se cachent sous nos gants blancs,
mais aussi que si elles commencent
à percer c'est mauvais signe.
Prophétie, vieil adage ancestral,
l'heure des faux messies, sonnera quand le silence cessera.
Tout s'arrête
en l'espace d'un instant,
Qu'est ce t'en dis?
On efface les ardoises
et on r'part à l'instinct.
Et tant pis si c'est sans toi,
moi l'expérience me grise,
j'préfère une existence
courte et pleine
qu'une longue espérance de vide.
On est des cocons à terme
prêts à éclore,
mais trop cons pour voir la force sous l'écorce de nos vies ternes.
Passifs? Nan.
Hyperactifs en sommeil.
Quasiment,
prêts à rugir en plein soleil.
Dans ce brouillard visqueux d'brouhaha,
On joue les vivants
derrière nos corbillards vitreux, nos blablas.
Notre petitesse s'agrandit,
On parle trop ça va sans dire.
Promenant notre insolence
sans laisse,
On sème les salissures
sur ce silence.
Mais qui va enfin s'taire,
Et cesser de se faire infester
par cette fausseté ?
Le silence est d'or
alors on l'spécule,
Espérant qu'le pécule se décuple
On veut faire fructifier le vide, multiplier le prix,
Justifier le pire, purifier le vice.
Des névrosés de la valorisation,
Des loups rusés galvanisés
par l'instinct de prédation,
Bref,
on est des tortionnaires ordinaires,
Prêts à tout
pour calmer nos p'tits nerfs.
|
||||
5. |
INTERLUDE
01:04
|
|||
6. |
JEUX D'ADULTES
02:22
|
|||
L'enfance était sincère.
Qu'en reste-t-il?
On est devenu des îles,
on a nos propres cotes
et nos contes d'adultes.
On s’effondrerait si,
par delà nos récifs,
on contrait nos récits,
par des vérités d'intrus.
On est pas prêts pour la suite.
On a des astuces.
Des paires d'as des amis,
des mensonges et lapsus.
Des montagnes à gravir.
Les jeux d'adultes entassent,
les règles et les devoirs,
les désirs et fantasmes.
On glisse en freestyle, on improvise,
dans des décors qui s'taillent
aux formes impossibles.
On simplifie
dans les grosses lignes on anticipe
le prochain coup.
Sans qu'aucun d'nous s'rende compte qu'on à laisser tout l'poids
du monde sur l'dos d'un fou.
Oui on s'amuse follement,
jeux d'adultes et tromperies.
On se salit sûrement
à jouer l’effronté.
On a grandi
et passé les paliers si vite,
on aurait mieux fait d'emprunter l’escalier,
on s'est laissés aller portés par les aléas au fil des années civiles.
On a enfiler l'costume
à moins qu'ce soit l'inverse.
On fait style qu'on assume, grisés par l'ivresse de notre nouvelle posture.
Tant qu'on a les rennes,
on s'en fout d'savoir, petit jeux d'pouvoir entre personnes de bon vouloir qui se mentent
avec allégresse.
Qu'est-ce qu'on a gardé
de nos jeux de gamins,
on en a retenu à peine 1%
On est passés d'insouciants
à inconscients.
Nos carrousels étranges,
s’étendent a l’éternel.
On s’épanche peu.
Être adultes
ces temps restent cruels.
Pis t'es dans le jeu!
Quelles conséquences si tu t’exclus?
Règles fatales.
passe d'armes superflues.
Oui on s'amuse follement,
jeux d'adultes et tromperies.
On se salit sûrement
à jouer l’effronté.
|
||||
7. |
DOUZE DÉMONS
04:37
|
|||
J'ai tout misé sur une culpabilité tamisée,
une table de nuit, un cendrier,
tu peux t'oublier.
Tu peux bien compter les jours où ta conscience gronde,
une abondance d'ondes,
j'peux te faire griller !
Je suis un brin philosophe,
puisqu'on meurt seul.
Tu n'es qu'une graine de misanthrope,
que ma voix morcelle.
Je suis ce goût de nostalgie,
tu me mords certes.
Mais à la fin c'est toi qui morfles t’inquiètes !
Accepter ta supériorité tel quel, c'est rester lucide.
Quand on est au dessus des autres,
forcément on les r'garde tous de haut.
Tes belles phrases sont cruciales,
leurs bavardages sont futiles,
à eux tous ils n'ont que 12 neurones.
Ils sont heureux,
ça ne colle pas je te comprends.
Qu'ils conspirent tu le conçois.
Leur présence tu t'en contentes.
Les gens mauvais,
tu les renifles de loin.
Chuchotements et messes basses mais,
on t'entend, baisse d'un ton,
baisse d'un ton.
Ils parlent de toi tu en es sûr.
J’insère la peur dans tes blessures.
Attend, attend, attend,
vas-y pépère on a tout l'temps,
reste calé, profite et laisse aller.
Elle a un cul à faire s'retourner tout un train !
Tu d'vrais gratter son phone-tel,
putain c'que tu pourrais faire d'elle !
Une marionnette, un exutoire,
nos fantasmes lubriques.
Avant première ce soir,
place a l'irrespect ludique !
Ouais c'est comique,
l’icône clownesque de l'amour.
Pis c'est connu,
que toute histoire se casse la gueule.
Là tu la tiens,
ton occasion d'faire les labours.
La ritournelle et les refrains,
j't'en débarrasse,
j'suis pas là pour !
Regarde les passer
avec leur air si suffisant,
ils sont déjà propriétaires,
tu es endetté sur 10 ans.
Ils ont l'confort,
la jolie vie conforme.
Toi tu patauges dans la fange
et ce malgré tout tes efforts
mais dans ton fort intérieur,
tu sais qu'tu la mérites plus qu'eux,
Prend leur la mallette du puissant
file leur la casquette de l'envieux.
Tout le monde s'écarte.
Dégage sale vieux!
On a pas l'temps pour les politesses.
Adieu!
Fend la foule en 2,
c'est bon pour le teint.
Tout ce stress te va tellement bien.
Rentabilise chaque mouvement.
Comptabilise chaque pas.
Ne t'économises pas,
dès que l'aiguille part,
décolle et fait fissa.
Tu s'rais si bien si t'avais pu piquer la caisse,
t'as assuré!
T'as préféré vendre la méche!
T'es un mec bien!
Que la police salut,
c'est ton nom que tu salis,
c'est pas le miens.
Une vie si propre en apparence
que tu as dessiné à distance,
pas une once de justesse
sous ces traits si aguichants.
Une vérité si moche
n'en parles même pas sur un divan.
Pour la dissimuler,
je serais ton assistant.
A quoi sert donc de reste là,
collé au monde!
J'ai l'sentiment qu'la vie c'est chiant,
collez m'en une!
Il t'faut d'la sensation,
d'l'adrenaline!
Du vol et d'la baston,
d'la thune et d'la cocaïne!
Pète donc la porte, baise la malle,
que l'on s'éclate!
Et puis y a tout ces jeunes cons
que tu épates.
Ces ardoises que l'on efface,
ces victoires que tu fêtes.
Ces samedis soirs de violence
et ces avocats que tu payes.
Qu'est ce que tu m'apportes ce soir?
Quoi qu'ce soit.
Surtout ne me déçoit pas.
Je veux être ébloui de son éclat,
tellement que j'oubli mon état,
être enivré de ce métal
de le poser sur mon étale.
J’aime bien l’idée
de renier tout nos sentiments,
parlons clairement
de ces longs silences.
Du vide absolu.
Des bipèdes qui passent,
et de ceux qu'on tue.
|
Streaming and Download help
If you like 2 TÊTES 2 PLUS, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp